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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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LELAC
Ainsi, toujours pousses vers de nouveaux rivages, Dans Ia nuit eternelle emportes sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'Ocean des ages Jeter l'ancre un seul jour?
O lac1! l'annee a peine a fini sa carriere,
Et pres des flots cheris qu'elle devait revoira Regarde!
Je viens seul m'asseoir sur cette pierre2
Ou tu Ia vis s'asseoir!
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes; Ainsi tu te brisais sur leurs flancs dechires; Ainsi Ie vent j etait l'ecume de tes ondes Sur ses pieds adores.
Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que Ie bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
Tout a coup des accents inconnus a Ia terre Du rivage charme4 frapperent les echos, Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chere Laissa tomber ces mots:
279
«О temps, suspends ton vol! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours! Laissez-nous savourer les rapides delices
Des plus beaux de nos jours!
«Assez de malheureux ici-bas vous implorent:
Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les devorent;
Oubliez les heureux.
«Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'echappe et fuit; Je dis a cette nuit: «Sois plus lente»; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons done, aimons done, de l'heure fugitive,
Hatons-nous, jouissons! L'homme n'a point de port, Ie temps n'a point de rive;
Il coule et nous passons! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Ou l'amour a longs flots nous verse Ie bonheur, S'envolent loin de nous de la meme vitesse, Que les jours de malheur?
He quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace? Quoi! passes pour jamais? Quoi! tout entiers perdus? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus?
Eternite, neant, passe, sombres abimes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez? Parlez: nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez?
O lac! rochers muets! grottes! foret obscure! Vous que Ie temps epargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature. Au moins Ie souvenir!
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux!
Qu'il soit dans Ie zephir qui fremit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords repetes, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartes!
Que Ie vent qui gemit, Ie roseau qui soupire, Que les parfums legers de ton air embaume, Que tout ce qu'on entend, l'on voit et Ton respire, Tout dise: «Iis ont aime!»*
Miditations poitiques. (Ecrit en septembre 1817)
Примечания:
1 Озеро Бурже в Савойе, на берегах которого Ламартин в октябре 1816 встретил г-жу Шарль, вдохновившую его на написание )того стихотворения 2 Ламартин и г-жа Шарль договорились встретиться вновь у озера в будущем году, но г-жа Шарль тяжело заболела и не смогла приехать в Савойю. 3 Имеется в виду скала на западном берегу озера Бурже неподалеку от аббатства Откомб, где Ламартин сделал первые наброски этого стихотворения 4 В этимологическом смысле' неземные звуки, чарующие берега...
Вопросы:
* Etudiez: 1 ° les differente rythmes de ce роете et leur rapport avec les sentiments, 2° Ia musicalite de certains vers (notamment dans les trois dernieres strophes)
ALFRED DE VIQNY (1797-1863)
NE nous miprenons point sur son orgueil: c'est celui d'un homme blessi par Ia vie et qui cherche au fond de soi, et de soi seul, Ie moyen de panser son inguirissable blessure. Pour lui, Ia Poesie ne saurait done etre considirie comme un simple artifice d'expression: elle est Ia Realite meme, et presque Ia seule certitude en ce monde. Par la, elle libere l'Homme, icrasi ou trahi de toutes parts, et affirme Ia victoire de VEsprit, sur les forces aveugles de Ia Nature...
LA MAISON DU BERGER (fragment)
Eva ', j'aimerai tout dans les choses creees, Je les contemplerai dans ton regard reveur Qui repandra partout ses flammes colorees, Son repos gracieux, sa magique saveur; Sur mon cceur dechire viens poser ta main pure,
281
Ne me laisse jamais seul avec la Nature,
Car je la connais trop pour n'en pas avoir peur.
Elle me dit: «Je suis l'impassible theatre
Que ne peut remuer Ie pied de ses acteurs;
Mes marches d'emeraude et mes parvis d'albatre,
Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Je n'entends ni vos cris, ni vos soupirs; a peine
Je sens passer sur moi la comedie humaine
Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.
«Je roule avec dedain, sans voir et sans entendre,
A cote des fourmis les populations;
Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre2,
!ignore en les portant les noms des nations.
On me dit une mere et je suis une tombe.
Mon hiver prend vos morts comme son hecatombe,
Mon printemps ne sent pas vos adorations.» (...)
C'est la ce que me dit sa voix triste et superbe,
Et dans mon cceur alors je Ia hais, et je vois
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