Научная литература
booksshare.net -> Добавить материал -> Лингвистика -> Може Г. -> "Курс французского языка Том 4" -> 114

Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
Скачать (прямая ссылка): kursfrancyazt42002.pdf
Предыдущая << 1 .. 108 109 110 111 112 113 < 114 > 115 116 117 118 119 120 .. 189 >> Следующая

Notre sang dans son onde et nos morts sous son herbe
Nourrissant de leurs sues Ia racine des bois.
Et je dis a mes yeux qui lui trouvaient des charmes:
Ailleurs tous vos regrets, ailleurs toutes vos larmes,
Aimez ce que jamais on ne verra deux fois.
Oh! Qui verra deux fois ta grace et ta tendresse,
Ange doux et plaintif, qui parle en soupirant?
Qui naitra comme toi, portant une caresse
Dans chaque eclair tombe de ton regard mourant,
Dans les balancements de ta tete penchee,
Dans ta taille indolente et mollement couchee,
Et dans ton pur sourire amoureux et souffrant?
Vivez, froide nature, et revivez sans cesse
Sous nos pieds, sur nos fronts, puisque c'est votre loi;
Vivez, et dedaignez, si vous etes deesse,
L'homme, humble passager, qui dut vous etre un roi; Plus
que tout votre regne et que vos splendeurs vaines,
Jaime Ia majeste des souffrances humaines;
Vous ne recevrez pas un cri d'amour de moi*.
1844. Para dans Les Destinees en 1864.
282
Примечания:
283
1 Поэт обращается к идеальной женщине. 2. Подземные ходы муравьев от людского праха. 3. Человек, который должен стать царем природы, так как он мыслит
Вопросы:
* Commentez en particulier les vers: «Aimez ce que jamais on ne verra deux fois» •— et: «J'aime Ia majeste des souffrances humaines», dont Vigny disait: «Ce vers est Ie sens de tous mes poemes philosophiques.» (Journal d'un Poete). —Montrez aussi quel role de mediatrice tient Ia femme entre Ie poete et la nature (cf. les premiers vers).
victor hugo (1802-1885)
DE tous nos poetes, il est Ie plus complet. Il s'est essayё dans tous les genres et il у a manifeste une egale abondance, une -pareille surete. Il semblait avoir геди tous les instruments a Ia fois. Et c'est vanite que pretendre decouvrir dans cette ceuvre gigantesque Ie poeme qui en offre l'image Ia plus fidele. Si l'on s'est arrete a une piece de vers tiree des Contemplations (1856), ce n'est pas seulement parce que ce recueil est sans doute celui ou Ie genie de Victor Hugo s'est exprime Ie plus completement. C'est aussi parce que ces vers, dedies a Leopoldine, Ia fille ainee du poete morte dans un naufrage en 1843, ont une simplicite qui, aujourd'hui encore, nous bouleverse.
ELLE AVAIT PRIS CE PLL.
Elle1 avait pris ce pH dans son age enfantin De venir dans ma chambre un peu chaque matin; Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espere; Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit pere; Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait Sur mon lit, derangeait mes papiers, et riait, Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe. Alors, je reprenais, Ia tete un peu moins lasse, Mon ceuvre interrompue, et, tout en ecrivant, Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent Quelque arabesque -folle et qu'elle avait tracee, Et mainte page blanche entre ses mains froissee Ou, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers; Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les pres verts,
Et c'etait un esprit avant d'etre une femme.
Son regard refletait Ia clarte de son ame.
Elle me consultait sur tout a tous moments.
Oh! Que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passes a raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupes sur mes genoux, leur mere
Tout pres, quelques amis causant au coin du feu!
J'appelais cette vie etre content de peu!
Et dire2 qu'elle est morte! Helas! Que Dieu m'assiste!
Je n'etais jamais gai quand je Ia sentais triste;
J'etais morne au milieu du bal Ie plus joy eux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux*.
Les Contemplations (1856).
Примечания:
\. Маленькая Леопольдина Гюго, родившаяся в 1824 г. 2. Подумать только1 (используется в разговорном языке для выражения горечи, недоумения, изумления).
Вопросы:
* On comparera cette piece de vers avec quelques autres, aussi celebres, oil Ie poete exprime son amour pour les enfants,
gerard de nerval (1808-1855)
LONGTEMPS considere comme un «gentil» poete plutot que comme un grand inspire, et desservi par la folie qui embruma ses dernieres annees avant de Ie conduire au suicide, GERARD DE NERVAL, depuis une vingtaine d'annees, s'est impose comme Tun des plus importants precurseurs du lyrisme moderne et contemporain. Par un curieux revirement, on s'est mis a redecouvrir et a aimer ce qui precisement avait maintenu son ceuvre dans l'ombre: ce sens de l'irreel et du fantastique, qui nous apparait aujourd'hui comme inseparable de Ia notion тёте de poesie.
FANTAISIE
П est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber1, Un air tres vieux, languissant et funebre, Qui pour moi seul a des charmes secrets.
284
Or, chaque fois que je viens a Г entendre,
De deux cents ans mon ame rajeunit2:
C'est sous Louis ХШ... — Et je crois voir s'etendre
Un coteau vert que Ie couchant jaunit;
Puis un chateau de brique a coins de pierre, Aux vitraux teints de rougeatres couleurs, Ceint de grands pares, avec une riviere Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs.
Puis une dame a sa haute fenetre, Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens... Que, dans une autre existence, peut-etre, J'ai deja vue — et dont je me souviens*!
Предыдущая << 1 .. 108 109 110 111 112 113 < 114 > 115 116 117 118 119 120 .. 189 >> Следующая

Реклама

c1c0fc952cf0704ad12d6af2ad3bf47e03017fed

Есть, чем поделиться? Отправьте
материал
нам
Авторские права © 2009 BooksShare.
Все права защищены.
Rambler's Top100

c1c0fc952cf0704ad12d6af2ad3bf47e03017fed