Научная литература
booksshare.net -> Добавить материал -> Лингвистика -> Може Г. -> "Курс французского языка Том 4" -> 94

Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
Скачать (прямая ссылка): kursfrancyazt42002.pdf
Предыдущая << 1 .. 88 89 90 91 92 93 < 94 > 95 96 97 98 99 100 .. 189 >> Следующая

Pendant dix nouvelles minutes, je volai a cent metres en aveugle, droit devant moi. L'Escopette etait loin derriere. Je n'avais plus Ie moindre guide. Mon isolement etait sinistre.
Enfin, voici a l'horizon une ligne grise. L'espoir du triomphe nait en moi. J'approche. Je fais environ soixante a l'heure. Le vent s'eleve. Je m'apercois que j'ai ete deporte de plus de six kilometres vers la droite malgre mes precautions. Au lieu de me trouver face a Douvres, je suis devant Saint-Margaret.
Trois bateaux s'offrent a ma vue. Les equipages agitent leurs casquettes, leurs bras, me faisant part de leur enthousiasme. Oui, mais j'aimerais mieux apprendre d'eux de quel cote me diriger, d'autant plus que je ne sais pas ce qui m'attend, n'ayant pas eu la possibilite de venir etudier les terrains susceptibles de me recevoir.
A Saint-Margaret, les falaises sont trop hautes. Chaque fois que je tente de passer au-dessus, un remous me rabat de vingt metres. Le sol britannique se defend vigoureusement. Vais-je etre oblige d'abandonner alors que je touche au port? Et ma provision d'essence qui doit commencer a s'epuiser... Il faut me depecher et sortir de cette prison dans laquelle je
224
semble enferme.
Pour gagner Douvres, je vole dans Ie sens des petits bateaux qui, au-dessous de moi, semblent rentrer. Je longe la cote du nord au sud. O joie! Elle commence a decroitre. Je peux passer. Mais Ie vent, qui s'est leve et contre lequel je lutte desesperement, reprend de plus belle.
Tout a coup j'apercois un drapeau tricolore qu'on agite avec fureur. Je me rappelle alors que Ie journaliste francais Fontaine m'avait ecrit qu'il me signalerait de la sorte un endroit propice pour l'atterrissage. Je n'y pensais plus. C'est lui. Quel bonheur! Je vais pouvoir me poser.
Je me precipite vers la terre ou je suis ainsi appele et me prepare a atterrir. Je subis des remous — tant pis. Je suis renvoye par un tourbillon en approchant du sol. Qu'importe. Je peux bien risquer de casser une fois de plus mon materiel. Le jeu en vaut la chandelle. Je coupe l'allumage a vingt metres de haut et j'attends. Il n'est pas d'exemple que, dans pareil cas, on s'eternise en l'air. Le sol opere comme un aimant: mon fidele Bi.-XI s'en tire avec l'helice brisee, Ie chassis endommage*.
LOUIS BLERIOT (cite par Jacques Mortane).
Примечания:
1. Преданный друг Луи Блерио. Вопросы:
*'D'apres се recit, quelle idee peut-on se faire de Ia difficulte de l'expiait realise par Louis Bleriot?—Montrez Vextreme simplicity avec laquelle s'exprime Vaviateur.
maurice herzog et louis lachenal a l'annapurna
Dans l'histoire de l'alpinisme, c'est une tres grande date que celle du 3 juin 1950: ce jour-la, des hommes, pour la premiere fois, gravirent un des plus hauts sommets de I'Himalaya et depasserent Valtitude, jamais atteinte encore, de 8 ООО metres.
Ces hommes etaient deux Francais: MA URLCE HERZOG et Louis LACHENAL, Ie premier un intellectuel, Ie second un guide de l'ecole de Chamonix. Sept camarades, de тёте nationalite, les avaient accompagnes.
Maurice Herzog, Ie narrateur, et Louis L. acbenal ont quitte Ie dernier camp de base pour tenter !'escalade de l'A.nnapurna. il fait affreusement froid, mais ils montent quand тёте1.
225
Avec la neige qui brille au soleil et saupoudre Ie moindre rocher, Ie decor est d'une radieuse beaute qui me touche infiniment. La transparence absolue est inhabituelle. Je suis dans un univers de cristal. Les sons s'entendent mal. L'atmosphere est ouatee.
Une joie m'etreint; je ne рейх la definir. Tout ceci est tellement nouveau et tellement extraordinaire!
Ce n'est pas une course comme j'en ai fait dans les Alpes, ou Гоп sent une volonte derriere soi, des hommes dont on a obscure conscience, des maisons qu'on peut voir en se retournant.
Ce n'est pas cela.
Une coupure immense me separe du monde. J'evolue dans un domaine different: desertique, sans vie, desseche. Un domaine fantastique ou la presence de l'homme n'est pas prevue, ni peut-etre souhaitee. Nous bravons un interdit, nous passons outre a un refus, et pourtant c'est sans aucune crainte que nous nous elevons (...).
L'arete sommitale2 se rapproche.
Nous arrivons en contrebas de la grande falaise terminale. La pente en est tres raide. La neige у est entrecoupee de rochers. «Couloir!..»
Un geste du doigt. L'un d'entre nous souffle3 a l'autre Ia cle de Ia muraille. La derniere defense! «Ah!., quelle chance!»
Le couloir dans la falaise est raide, mais praticable. «Allons-y!»
Lachenal, d'un geste, signifie son accord. Il est tard, plus de midi sans doute. J'ai perdu conscience de l'heure: il me semble etre parti il у a quelques minutes.
Le ciel est toujours d'un bleu de saphir. A grand-peine, nous tirons vers la droite et evitons les rochers, preferant, a cause de nos crampons, utiliser les parties neigeuses. Nous ne tardons pas a prendre pied dans Ie couloir terminal. Il est tres incline... nous marquons un temps d'hesitation.
Nous restera-t-i'l assez de force pour surmonter ce dernier obstacle?
Предыдущая << 1 .. 88 89 90 91 92 93 < 94 > 95 96 97 98 99 100 .. 189 >> Следующая

Реклама

c1c0fc952cf0704ad12d6af2ad3bf47e03017fed

Есть, чем поделиться? Отправьте
материал
нам
Авторские права © 2009 BooksShare.
Все права защищены.
Rambler's Top100

c1c0fc952cf0704ad12d6af2ad3bf47e03017fed