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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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CESAR. — Moi, je lui fais des signes? je bats Ia mesure.
PANISSE. — Tu ne dois regarder qu'une seule chose: ton jeu.
(A Escorte figue). — Et toi aussi.
CESAR. — Bon. (II baisse les yeux, vers ses cartes.)
PANISSE (a Escartefigue). — Si tu continues a faire desgrimaces, je fbus2 les cartes en l'air et je rentre chez moi. M.
BRUN. — Ne vous fachez pas, Panisse. Iis sont cuits3.
ESCARTEFIGUE. — Moi, je connais tres bien Ie jeu de Ia manille et je n'hesiterais pas une seconde si j'avais la certitude que Panisse coupe a cceur.
PANISSE. — Je t'ai deja dit qu'on ne doit pas parier, meme pour dire bonjour a un ami.
ESCARTEFIGUE. — Je ne dis bonjour a personne. Je reflechis.
PANISSE. — Eh bien, reflechis en silence... Et ils se font encore des signes! Monsieur Brun, surveillez Escartefigue. Moi, je surveille Cesar.
CESAR (a Punisse). — Tu te rends compte comme c'est humiliant ce que tu fais la? Tu me surveilles comme un tricheur. Reellement, ce n'est pas bien de ta part.
PANISSE (presque emu). — Allons, Cesar, je t'ai fait de la peine?
CESAR. — Quand tu me paries sur ce ton, quand tu m'espinches4 comme si j'etais un scelerat, eh bien, tu me fends Ie cceur.
PANISSE. — Allons, Cesar...
CESAR. — Oui, tu me fends Ie cceur. Pas vrai, Escartefigue? Il nous fend Ie cceur.
ESCARTEFIGUE (ravi). — Tres bien.
(II jette une carte sur Ie tapis. Panisse la regarde, regarde Cesar, puis se leve brusquement, plein de fureur.)
PANISSE. — Est-ce que tu me prends pour un imbecile? Tu as dit: «II nous fend Ie cceur», pour lui faire comprendre que je coupe a cceur. Et alors il joue cceur5, parbleu!
CESAR. —...
PANISSE (il lui jette les cartes au visage). — Tiens, les voila tes cartes, hypocrite! (...) Siou pas plus fada que tu, sas! Foou pas mi prendre per un
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aoutre! (II se frappe Ia рогtrine.) Siou mestre Panisse, et sies pas prou fin per m'agouta6! (II sort violemment en criant: «Tu me fends Ie cceur!»
En coulisse, une femme crie: «Le Soleil! Le Radical7!»*)
MARCEL PAGNOL. Marins (1929). Acte III, se.
Примечания:
1. Он опасается, не побьет ли противник его карту козырем, если он зайдет с червей. 2. Я бросаю (разг.) 3. Они спеклись (т.е. партия ими проиграна). 4. Tu m'epies (argot marseillais). 5. Т.е. он пойдет с мелкой червовой карты, чтобы заставить Панисса побить ее козырем. 6. Provencal de Marseille: «Je ne suis pas plus fou que toi, tu sais! Il ne faut pas me prendre pour un autre. Je suis maitre Panisse, et tu n'es pas assez malin pour me tromper!» 7. Названия газет.
Вопросы:
* Sur queljea de mots repose Ie comique de cette scene?
de la gastronomie
La gastronomie est regardee en France a Ia fois comme un art et comme une science. Certains тёте l'ont haussee au rang d'une veritable philosophie: «Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es... »
Le maitre de ces metaphysiciens de Ia gourmandise est assurement BRLLLAT-SAVARIN (1755-1826) ce magistrat qui legifera du «gout» en aphorismes vigoureux et d'une forme parfois plaisamment paradoxale.
APHORISMES DU PROFESSEUR POUR SERVIR DE PROLEGOMENES A SON OUVRAGE ET DE BASE ETERNELLE A SA SCIENCE.
I. — L'univers n'est rien que par la vie, et tout ce qui vit se nourrit.
IL — Les animaux se repaissent; l'homme mange; l'homme d'esprit seul sait manger.
Ш. — La destinee des nations depend de la maniere dont elles se nourrissent.
IV. — Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce. que tu es'.
V. — Le Createur, en obligeant l'homme a manger pour vivre, l'y invite par l'appetit, et l'en recompense par Ie plaisir.
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VI. — La gourmandise est un acte de notre jugement, par lequel nous accordons la preference aux choses qui nou- sont agreables au gout sur Celles qui n'ont pas cette qualite.
VII. — Le plaisir de Ia table est de tous les ages, de toutes les conditions, de tous les pays et de tous les jours; il peut s'associer a tous les plaisirs, et reste Ie dernier pour nous consoler de leur perte.
VIII. — La table est Ie seul endroit ou Гоп ne s'ennuie jamais pendant la premiere heure.
LX. — La decouverte d'un mets nouveau fait plus pour Ie bonheur du genre humain que la decouverte d'une etoile.
X. — Ceux quis'indigerent2 ou ceux qui s'enivrent ne savent ni boire ni manger.
XI. — L'ordre des comestibles est3 des plus substantiels aux plus legers.
XII. — L'ordre des boissons est des plus temperees aux plus fumeuses et aux plus parfumees.
XIII. — Pretendre qu'il ne faut pas changer de vin est une heresie; la langue se sature; et, apres Ie troisieme verre, Ie meilleur vin n'eveille plus qu'une sensation obtuse.
XIV. — Un dessert sans frontage est une belle a qui il manque un ceil.
XV. — On devient cuisinier, on nait rotisseur.
XVI. — La qualite la plus indispensable du cuisinier est l'exactitude: elle doit etre aussi celle du convie.
XVII. — Attendre trop longtemps un convive retardataire est un manque d'egards pour tous ceux qui sont presents.
XVIII. — Celui qui recoit des amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur est prepare, n'est pas digne d'avoir des amis.
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