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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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Puis ils gagnerent Ie jardin des Tuileries, pour respirer plus a l'aise. Iis s'assirent sur un banc; et ils resterent pendant quelques minutes les paupieres closes, tellement etourdis, qu'ils n'avaient pas la force de parier. Les passants, autour d'eux, s'abordaient. La duchesse d'Orleans21 etait nommee regente: tout etait fini**.
GUSTAVE FLAUBERT. L'Education sentimentale (I860).
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Примечания:
1. В ту эпоху это еще была революционная песня. 2. Консоль, выступ в стене либо подставка в виде колонки или столика для установки декоративных предметов. Deouler — здесь скатываться вниз. 3. Балдахин над троном. 4. Гротескные статуэтки из фарфора (как правило, восточной работы). 5. Ругательство, что-то вроде "черт возьми!" 6. Раскачивается, как в канкане. 7. Кашемировые шали из тонкой шерстяной ткани, изготавливавшейся в Индии (в провинции Кашмир). 8. Бахрома. 9. Coiffure en bandeau* — женская прическа, при которой волосы укладываются за уши широкими гладкими прядями, разделенными прямым пробором. 10. Коротенькая трубка, "носогрейка". 11. Беспорядочный шум. 12. Имеется в виду стеклянная гармоника с набором стеклянных пластин разной длины, звук из которой извлекали, ударяя по ним палочкой. 13. Муниципальная гвардия, бывшая до этого на стороне правительства. 14. La conjonction et est ici destinee a empecher l'equivoque sur !antecedent (gardes municipaux). 15. Сброд, чернь. 16. Студенты Политехнической школы были на стороне революции. 17. Разгул в еде и питье. 18. Национальная гвардия по-прежнему была на стороне правительства Луи Филиппа. В ней служили главным образом представители буржуазии. 19. Пехотинец, егерь (служащий в егерском полку). 20. Предметы солдатской амуниции, сделанные из буйволовой кожи. 21. Невестка Луи Филиппа, жена его старшего сына, умершего в 1842 г. Она была назначена регентшей, так как по закону о престолонаследии французский трон после отречения Луи Филиппа должен был перейти к ее старшему, но еще малолетнему сыну, родившемуся в 1839 г.
Вопросы:
* Preciser l'attitude de Frederic et celle de Hussonnet.
** On comparera ce tableau d'emeute avec: La mort de Gavroche, de Victor Hugo.
fidelite dans la defaite
(1870—1871)
Si c'est dans l'adversite qu'on decouvre ses vrais amis, Ia France fut com-prendre, apres Ie desastre de Sedan et Ie dur traue de Versailles, qui s'ensuivit, quel amour lui vouaient ses fils d'Alsace et de Lorraine. Combien furent-ils alors a abandonner leur domicile, leurs biens, leur famille, simplement parce qu 'Hs ne pouvaient supporter de ne plus etre Franqaisl Ce fut un prodigieux exode, suscite par une sorte d'irresistible instinct patriotique. MAURICE BARRES (1862 — 1923), Lorrain lui-тёте, a, dans Colette Baudoche, depeint un drame de tous Iqs temps, helas! et que l'ecrivain relate avec emotion.
Regarde cette route, en bas, disait-elle1, la route de Metz a Nancy. Nous у avons vu, ton grand-рёге et moi, des choses a peine croyables. C'etait a Ia fin de septembre 1872 et l'on savait que ceux qui ne seraient pas partis Ie 1er octobre deviendraient Allemands. Tous auraient bien voulu s'en aller,
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mais quitter son pays, sa maison, ses champs, son commerce, c'est triste, et beaucoup ne Ie pouvaient pas. Ton pere disait qu'il fallait demeurer et qu'on serait bientot delivre. C'etait Ie conseil que donnait Monseigneur Dupont des Loges2. Et puis la famille de V... nous suppliait de rester, a cause du chateau et des terres. Quand arriva Ie dernier jour, une foule do personnes se deciderent tout a coup. Une vraie contagion, une folie. Dans les gares, pour prendre un billet, il fallait faire la queue des heures entieres. Je connais des commercants qui ont laisse leurs boutiques a de simples jeunes filles. Croiriez-vous qu'a l'hospice de Gorze, des octogenaires abandonnaient leurs lits! Mais les plus resolus etaient les jeunes gens, meme les garcons de quinze ans. «Gardez vos champs, disaient-ils au pere et a la mere; nous serons manoeuvres en France.» C'etait terrible pour Ie pays, quand ils partaient a travers les pres, par centaines et centaines. Et l'on prevoyait bien ce qui est arrive, que les femmes, les annees suivantes, devraient tenir la charrue. Nous sommes montes, avec ton grand-рёге, de Gorze jusqu'ici, et nous regardions tous ces gens qui s'en allaient vers l'ouest. Л perte de vue, les voitures de demenagement se touchaient, les hommes conduisant a la main leurs chevaux, et les femmes assises avec les enfants au milieu du mobilier. Des malheureux poussaient leur avoir dans des brouettes. De Metz a la frontiere, il у avait un encombrement comme a Paris dans les rues. Vous n'auriez pas entendu une chanson, tout Ie monde etait trop triste, mais, par intervalles, des voix nous arrivaient qui criaient: «Vive la France!» Les gendarmes, ni personne des Allemands n'osaient rien dire; ils regardaient avec stupeur toute la Lorraine s'en aller. Au soir. Ie defile s'arretait; on detelait les chevaux, on veillait jusqu'au matin dans les voitures aupres des villages, a Dornot, a Corny, a Noveant. Nous sommes descendus, comme tout Ie monde, pour offrir nos services a ces pauvres camps-volants3 . On leur demandait: «Ou allez-vous?» Beaucoup ne savaient que repondre: «En France...» (...) Nous avons pleure de les voit ainsi dans la nuit. C'etait une pitie tous ces matelas, ce linge, ces meubles entasses pele-mele et deja tout gaches. Il parait qu'en arrivant a Nancy, ils s'asseyaient autour des fontaines, tandis qu'on leur construisait en hate des baraquements sur les places. Mais leur nombre grossissait si fort qu'on craignait des rixes avec les Allemands, qui occupaient encore Nancy, et l'on dirigea d'office sur Vesoul plusieurs trains de jeunes gens... Maintenant, pour comprendre ce qu'il est parti de monde, sachez qu'a Metz, ou nous etions cinquante mille, nous ne nous sommes plus trouves que trente mille apres Ie 1-er octobre*.
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