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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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Les Clair, toujours accompagnes d'un caniche adore, «Bijou», et rarement de leur grand fils Jean-Francois, photographe, font aujourd'hui partie des cinq cents personnes qui se rencontrent a New York, se donnent rendez-vous Ie lendemain a Pans, telephonent a Hollywood, sont a Rome quand on les cherche a Londres ()
A Pans, ils habitent un grand appartement impeccable Lui у rapporte parfois l'objet etonnant qu'il a trouve au marche aux puces" ou il se rend tous les samedis avec son ami Ie compositeur Georges Van Parys ( )
Ce n'est ni un improvisateur ni un hesitant Au debut du parlant12, Ie micro etait une sorte d'animal sacre avec lequel l'ingenieur du son terrorisait les techniciens Resolu a se defaire de cette tyrannie, Rene Clair placa un jour Ie micro la ou il lui semblait bon, sans prevenir l'ingenieur On tourna
«Le son est bon7 demanda-t-il
— Excellent
— Bien Alors, a partir de maintenant, vous ne m'ennuierez plus»
Le montage des bandes sonores devenait affaire de specialistes Rene Clair fit tourner un petit film a son assistant Georges Lacombe et s'attela lui-meme a en executer Ie montage Pour comprendre, pour eliminer la
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aussi la tyrannie du specialiste
C'est un homme dont on ne se moque pas, dont on ne sourit pas L'ironie, c'est lui qui l'exerce aux depens des autres, et on l'imagine mal tolerant la moindre plaisanterie a son sujet
On Ie sent toujours conscient de lui-meme, de son propre corps maigre comme de son role dans la societe, prompt a se blesser Qui sait ou les complexes d'inferiorite vont parfois se cacher9
Avec ou sans collaborated — il fait toujours Ie contraire de ce que ses collaboiateuis lui pioposent — il a ecrit Ie scenano de tous ses films II affirme que la mise en scene proprement dite s'apprend aisement et que sui deux cents personnes choisies au hasard dans la rue, il se tait fort de trouvei' et de former deux metteurs en scene Mais, selon lui, on ne forme pas un scenariste, on n'enseigne pas a avoir des idees On peut seulement apprendre ce qu'il ne faut pas fane et loisqu'on ecrit par exemple «Elle attendait tous les sons sous Ie reverbere », c'est une vue de l'esprit14 mais pas une prise de vue
Inutile de lui envoyer des scenarios, il ne les lit pas, a moins qu'ils ne soient rediges sur une page
II ne dit jamais de mal de ses confreres, au contraire, et se plait a penser qu'ils font preuve de la meme tenue En quoi il a raison d'ailleurs il existe entre les grands du cinema francais un climat de cordiale admiration reciproque volontiers exprimee Au fond de soi, chacun pense natuielle-ment qu'il est Ie meilleur
Mais quand Rene Clan parle de ses tilms, il dit «Cette scene-la' Oui C'etait gentil »
Intelligent, trop intelligent pour tomber dans Ie piege de la vanite Tenement intelligent'1'
FRANCOISE GrROUD vous presente Ie ToutPdtit, (1952)
Примечания
1 Кончик пера сломался 2 Французский кинематографист 3 Над всеми случайностями 4 Большие глаза гляделки (жаргонное выражение] 5 Французский кинематографист 6 Со стороны оператора а не актера 7 Катафалк 8 Комедиограф 9 Журналист 10 Гробового покрова 11 Блошиный рынок на котором торгуют подержанными вещами, барахолка 12 Те звуковое кино 13 Способен наши 14 Умозрительная идея не соотносящаяся с реальностью
Вопросы
* Superiorite et insuffisances de се genie de talent Pouvez vous oppose) a un Rene Clan tel cineaste de votre chois?
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«fluctuat nec meroitur»
ESPRIT d'une curiosite universelle, traducteur de Shakespeare, de Goethe, de Joseph Conrad, de Rabindranath Tagore, auteur d'une •penetrante etude sur Dostoiewski, ANDRE GIDE ne peut etre taxe de nationalisme etroit ou aveugle. On n'en est que plus a false pour lui confier Ie soin d'apporter, par un eloge equitable de la culture franqaise, la note finale a cet ouvrage.
La grandeur, la valeur, Ie bienfait de notre culture francaise, c'est qu'elle n'est pas, si je puis dire, d'interet local. Les methodes de pensee, les verites qu'elle nous enseigne, ne sont pas particulierement lorraines1 et ne risquent point, par consequent, de se retourner contre nous lorsqu'adoptees2 par un peuple voisin. Elles sont generates, humaines, susceptibles de toucher les peuples les plus divers; et comme, en elles, tout humain peut apprendre a se connaitre, peut se reconnaitre et communier, elles travaillent non a la division et a l'opposition, mais a la conciliation et. a l'entente.
Je me hate d'ajouter ceci, qui me parait d'une primordiale importance: la litterature francaise, prise dans son ensemble, n'abonde point dans un seul sens... (je songe au mot exquis de Mme de Sevigne, qui disait d'elle-meme: «Je suis loin d'abonder dans mon sens», indiquant ainsi qu'elle gardait sur elle-meme et sur les entrainements de sa sensibilite un jugement critique sans complaisance). La pensee francaise, en tout temps de son developpe-ment, de son histoire, presente a notre attention un dialogue*; un dialogue pathetique et sans cesse repris, un dialogue digne entre tous d'occuper (car en l'ecoutant, Гоп у participe) et notre esprit et notre cceur — et j'estime que Ie jeune esprit soucieux de notre culture et desireux de se laisser instruire par elle, j'estime que cet esprit serait fausse, s'il n'ecoutait, ou qu'on ne lui laissat entendre, que l'une des deux voix du dialogue: un dialogue non point entre une droite et une gauche politiques, mais bien plus profond et vital, entre la tradition seculaire, la soumission aux autorites reconnues, et la libre pensee, l'esprit de doute, d'examen, qui travaille a la lente et progressive emancipation de l'individu. Nous Ie voyons se dessiner deja dans la lutte entre Abelard3 et l'Eglise — laquelle, il va sans dire, triomphe toujours, mais en reculant et reedifiant chaque fois ses positions fort en deca de ses lignes premieres. Le dialogue reprend avec Pascal contre Montaigne. Il n'y a pas d'echange de propos entre eux, puisque Montaigne est mort lorsque Pascal commence a parier; mais c'est pourtant a lui qu'il s'adresse — et pas seulement dans l'illustre entretien avec M. de Sacy. C'est aux Essais de Montaigne que Ie livre des Pensees s'oppose, et contre lequel, pourrait-on dire, il s'appuie. «Le sot projet qu'il eut de se peindre», dit-il de Montaigne, sans pressentir que les passages des Pensees ou lui-meme, Pascal, se peint et se livre, avec son angoisse et ses
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