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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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sceur n'etait pas une vraie femme de menage: une vraie femme de menage sait qu'une maison n'est pas un reliquaire25. Tout 5a, ce sont des idees de poete**.»
Journal d'un Cure de Campagne (1936)
Примечания:
1. Надавать пощечин (разг.) 2. Не гнушаются (разг.) перекинуться в картишки 3. Способны (разг.). 4. В этой притче Супруг — это Христос, Супруга — христиан екая церковь. 5. Монашка, следящая за порядком в ризнице. On dit plutot: sacristine 6 Поразительная, потрясающая (разг.). 7. Брюгге, город в Бельгии. 8. Живущая в миру, но тем не менее принадлежащая церкви. 9. Изо всех сил наводила блеск (разг) 10. Помещение в монастыре, где принимают посетителей. 11. Надо сказать, отметить (разг.) И далее' в церкви не было ни единого прихожанина (из-за жатвы) 12. Чертова (разг). 13. Домашние туфли. 14. Хоры, место для певчих в церкви
15. Белье и носильные вещи, которые новобрачная приносит в дом как приданое
16. Праздник, отмечаемый колокольным благовестом. 17 Серия проповедей, которые произносят монахи, специально для этого направленные в приход 18 Приготовленная с огромными стараниями (разг). 19. Крепкими, жизнерадостными людьми, весельчаками. 20 Слово фламандского происхождения: половая тряпка. 21 Она вовсю намывала. 22 Я бросил бы (разг.). 23. Сердце сдало. 24. Хлоп! Бац! (звукоподр.). 25. Реликвиарий, рака со святыми мощами.
Вопросы:
* Etudiez Ie langage du cure de Torcy. Montrez qu'il est en rapport avec lapersonnalite de ce pretre.
** Quel est Ie sens symbolique de !'anecdote contee ici?
andre malraux
(ne en 1901)
ANDRE MALRAUX a pense qu'il etait dangereux -pour un artiste de se retrancher de son epoque et de ses contemporains: car c'est courir Ie risque de perdre ce sens de la «fraternite», cette communication avec les autres hommes que seul peut assurer un art reellement engage-Dans La Condition humaine (1933) tt n'hesite pas, sans faire acte de formet propagandiste, a militer aux cotes de ses personnages.
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LA CONDITION HUMAINE
Les communistes viennent de soulever Shanghai contre les oppresseurs de Ia Chine, Europeens ou grands feodaux asiatiques. Mais les nationalistes chinois, qui se sont, un temps, allies aux communistes, font executer les chefs de l'insurrection. L'un de ceux-ci, Katovi, attend avec d'autres prisonniers Ie moment d'etre brule vif dans une chaudiere de locomotive; il pourrait, comme Га fait son camarade Kyo, se suicider avec du cyanure de potassium; mais dans un elan de generosite, il donne son poison a deux de ses compagnons
«He la, dit-il a voix tres basse. Souen, pose ta main sur ma poitrine, et prends des que je la toucherai; je vais vous donner mon cyanure. Il n'y en a absolument que pour deux.»
Il avait renonce a tout, sauf a dire qu'il n'y en avait que pour deux. Couche sur Ie cote, il brisa Ie cyanure en deux. Les gardes masquaient la lumiere, qui les entourait d'une aureole trouble; mais n'allaient-ils pas bouger? Impossible de voir quoi que ce fut; ce don de plus que sa vie, Katow Ie faisan a cette main chaude qui reposait sur lui, pas meme a des corps, pas meme a des voix. Elle se crispa comme un animal, se separa de lui aussitot. Il attendit, tout Ie corps tendu. Et soudain, il entendit l'une des
deux voix:
«C'est perdu. Tombe.»
Voix a peine alteree1 par l'angoisse, comme si une telle catastrophe n'eut pas ete possible, comme si tout eut du s'arranger. Pour Katow aussi, c'etait impossible. Une colere sans limites montait en lui mais retombait, combattue par cette impossibilite. Et pourtant! Avoir donne cela pour que cet idiot Ie perdit!
«Quand? demanda-t-il.
— Avant2 mon corps. Pas pu tenir quand Souen Га passe; je suis aussi
. blesse a la main.
— Il a fait tomber les deux», dit Souen.
Sans doute cherchaient-ils entre eux. Ils chercherent ensuite entre Katow et Souen, sur qui l'autre etait probablement presque couche, car Katow, sans rien voir, sentait pres de lui la masse de deux corps. Il cherchait lui aussi, s'efforcant de vaincre sa nervosite, de poser sa main a plat, de dix centimetres en dix centimetres, partout ou il pouvait atteindre. Leurs mains frolaient la sienne. Et tout a coup une des deux la prit, la serra,
la conserva.
«Meme si nous ne trouvons rien...» dit une des voix. Katow, lui aussi, serrait la main, a la limite des larmes, pris par cette pauvre fraternite sans visage, presque sans vraie voix (tous les chuchotements se ressemblent) qui lui etait donnee dans cette obscurite contre Ie plus grand don qu'il eut
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All
jamais fait, et qui etait peut-etre fait en vain. Bien que Souen continuat
a chercher, les deux mains restaient unies. L'etreinte devint soudain crispation:
«Voila.» O resurrection!.. Mais:
«Tu es sur que ce ne sont pas des cailloux?» demanda l'autre. Il у avait beaucoup de morceaux de platre par terre. «Donne!» dit Katow.
Du bout des doigts, il reconnut les formes.
Il les rendit — les rendit, — serra plus fort la main qui cherchait a nouveau Ia sienne, et attendit, tremblant des epaules, claquant des dents.
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