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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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FANTASIO. — Ah! mon Dieu! qu'est-ce que tu vas imaginer la! Tu ne sais quoi inventer pour te torturer l'esprit. Tu vois done tout en noir, miserable? Perdre notre argent! Tu n'as done dans Ie cceur ni foi en Dieu, ni esperance? Tu es done un athee epouvantable, capable de me dessecher Ie cceur et de me desabuser de tout, moi qui suis plein de seve et de jeunesse?
(II se met a danser.)
SPARK. — En verite, il у a de certains moments ou je ne jurerais pas que tu n'es pas rou*.
Acte I, se. II.
Примечания:
1. To есть пьесы, которые читают, сидя в кресле 2. Поговорим откровенно. 3. Даже на невозможное? 4. Карточная игра.
Вопросы:
* Cherchez dans la vie et l'oeuvre de Musset ce qui у rappeile Fantasio et ce qui у rappelte Spark.
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henry becque (1837-1899)
DES auteurs dramatiques de la fin du XIXе siede, HENRY BECQUE, a qui Гоп doifLes Corbeaux (1882) et La Parisienne (1885) est sans doute Ie plus moderne. Renongant aux artifices (ou, comme on dit, aux «ficelles») du metier, chers a tant de ses contemporains, il compte avant tout sur son sens de l'observation psychologique et sur Ia simplicite nue de son dialogue pour emouvoir Ie spectateur.
LES CORBEAUX (1882)
La famille Vigneron vivait heureuse, quand Ie pere, industriel aise, est mort brusquement Du jour au lendemain la situation a change: les hommes d'affaires, pareils a des «corbeaux», se sont arrache les biens de Mme Vigneron et de ses filles. C'est alors que l'une d'elles, Marie, se voit proposer d'epouser Teissier, Vancien associe de son peYe, qui est vieux, mais riche, et, par la, capable de tirer d'embarras la mere et les sceurs de Ia leune fille.
BOURDON1
...Vous avez entendu, mademoiselle, ce que je viens de dire a votre mere. Faites-moi autant de questions que vous voudrez, mais abordons, n'est-ce pas, la seule qui soit veritablement importante, la question d'argent. Je vous ecoute.
MARIE
Non, parlez vous-meme.
BOURDON
Je suis ici pour vous entendre et pour vous conseiller.
MARIE
П me serait penible de m'appesantir la-dessus.
BOURDON, souriant.
Bah! vous desirez peut-etre savoir quelle est exactement, a un sou pres, la fortune de M. Teissier?
MARTE
Je Ia trouve suffisante, sans Ia connaitre.
BOURDON
Vous avez raison. Teissier est riche, tres riche, plus riche, Ie sournois" qu'il n'en convient lui-meme. Allez done, mademoiselle, je vous attends.
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MARIE
M. Teissier vous a fait part sans doute de ses intentions?
BOURDON
Oui, mais je voudrais connaitre aussi les votres. Il est toujours interessant pour nous de voir se debattre les parties3.
MARIE
N'augmentez pas mon embarras. Si ce mariage doit se faire, j'aimerais mieux en courir la chance plutot que de poser des conditions.
BOURDON, souriant toujours.
Vraiment! (Marie Ie regarde fixement.) Je ne mets pas en doute vos scrupules, mademoiselle; quand on veut bien nous en montrer, nous sommes tenus de les croire sinceres. Teissier se doute bien cependant que vous ne l'epouserez pas pour ses beaux yeux. Il est done tout dispose deja a vous constituer un douaire4; mais ce douaire, je m'empresse de vous Ie dire, ne suffirait pas. Vous faites un marche, n'est-il pas vrai, ou bien, si ce mot vous blesse, vous faites une speculation; elle doit porter tous ses fruits. Il est done juste, et c'est ce qui arrivera, que Teissier, en vous epousant, vous reconnaisse commune en biens5, ce qui veut dire que la moitie de sa fortune, sans retractation6 et sans contestation possibles, vous reviendra apres sa mort. Vous n'aurez plus que des veeux a faire pour ne pas l'attendre trop longtemps*. (Se retournant vers Mme Vigneron.) Vous avez entendu, madame, ce que je viens de dire a votre fille?
MADAME VIGNERON
J'ai entendu.
BOURDON
Que pensez-vous?
MADAME VIGNERON Je pense, monsieur Bourdon, si vous voulez Ie savoir, que plutot que de promettre a ma fille la fortune de M. Teissier, vous auriez mieux fait de lui conserver celle de son pere.
BOURDON
Vous ne sortez pas de la, vous, madame. (Revenant a Marie.) Eh bien! mademoiselle, vous connaissez maintenant les avantages immenses qui vous seraient reserves dans un avenir tres prochain; je cherche ce que vous
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pourriez opposer encore, je ne Ie trouve pas. Quelques objections de sentiment peut-etre? Je parle, n'est-ce pas, a une jeune fille raisonnable, bien elevee, qui n'a pas de papillons7 dans Ia tete. Vous devez savoir que l'amour n'existe pas; je ne Tai jamais rencontre pour ma part. Il n'y a que des affaires en ce monde; Ie mariage en est une comme toutes les autres; celle qui se presence aujourd'hui pour vous, vous ne la retrouveriez pas une seconde fois.
MARIE
M. Teissier, dans les conversations qu'il a eues avec vous, a-t-il parle de ma famille?
BOURDON
De votre famille? Non. (Bas.) Est-ce qu'elle exigerait quelque chose?
MARIE
M. Teissier doit savoir que jamais je ne consentirais a me separer d'elle
BOURDON
Pourquoi vous en separerait-il? Vos sceurs sont charmantes, madame votre mere est une personne tres agreable. Teissier a tout interet d'ailleurs a ne pas laisser sans entourage une jeune femme qui aura bien des moments inoccupes. Preparez-vous, mademoiselle, a ce qui me reste a vous dire. Teissier m'a accompagne jusqu'ici; il est en bas, il attend une reponse qui doit etre cette fois definitive; vous risqueriez vous-meme en la differant. C'est done un oui ou un non que je vous demande.
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