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Курс французского языка Том 4 - Може Г.

Може Г. Курс французского языка Том 4 — СПб.: Лань, 2002. — 480 c.
ISBN 5-8114-0095-0
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LE COMTE. — Ah! Ia cabale! monsieur l'auteur tombe!..
FIGARO. — Tout comme un autre: pourquoi pas? Ils m'ont siffle; mais si jamais je puis les rassembler...
LE COMTE. — L'ennui te vengera bien d'eux?
FIGARO. — Ah! comme je leur en garde16, morbleu!
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LE СОМТЕ. — Tu jures! Sais-tu qu'on n'a que vingt-quatre heures au palais pour maudire ses juges?
FIGARO. — On a vingt-quatre ans au theatre; la vie est trop courte pour user un pareil ressentiment.
LE COMTE. —Ta joyeuse colere me rejouit. Mais tu ne me dis pas ce qui t'a fait quitter Madrid.
FIGARO. — C'est mon bon ange. Excellence, puisque je suis assez heureux pour retrouver mon ancien maitre. Voyant a Madrid que la republique des lettres etait celle des loups, toujours armes les uns contre les autres, et que, livres au mepris ou ce risible acharnement les conduit, tous les insectes, les moustiques, les cousins, les critiques, les maringouins17, les envieux, les feuillistes, les libraires, les censeurs, et tout ce qui s'attache a Ia peau des malheureux gens de lettres, achevaient de dechiqueter et sucer Ie peu de substance qui leur restait; fatigue d'ecrire, ennuye de moi, degoute des autres, abime de dettes et leger d'argent; a Ia fin convaincu que l'utile revenu du rasoir est preferable aux vains honneurs de la plume, j'ai quitte Madrid; et, mon bagage en sautoir, parcourant philosophiquement les deux Castilles, Ia Manche, l'Estramadure, Ia Sierra-Morena, l'Andalousie; accueilli dans une ville, emprisonne dans l'autre, et partout superieur aux evenements; loue par ceux-ci, blame par ceux-la; aidant au bon temps; supportant Ie mauvais; me moquant des sots, bravant les mechants; riant de ma misere et faisant Ia barbe a tout Ie monde — vous me voyez enfin etabli dans Seville, et pret a servir de nouveau Votre Excellence en tout ce qu'il lui plaira m'ordonner*.
LE COMTE. — Qui t'a donne une philosophie aussi gaie?
FIGARO. — L'habitude du malheur. Je me presse de rire de tout, de peur
d'etre oblige d'en pleurer**.
Acte 1, sc.ii
Примечания:
1. Граф Альмавива переоделся студентом, чтобы иметь возможность оказаться поближе к Розине, в которую он влюблен. Под ее окном он сталкивается с цирюльником Фигаро. 2. На конных заводах. 3. Сильнодействующие лекарства, а также лошадиные дозы. 4. Ходячая французская шутка об овернцах, которые считаются людьми крепкими и грубыми. 5. Торопливо пишущим. 6. Клорида — одно из женских имен, упот-
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реблявшихся в галантной поэзии. 7. Загадки. 8 Небольшие комплиментарные стихо. творения. 9. Что печатался при жизни. 10. Розина, в которую он влюблен 11 D'ailleurs, du reste, впрочем 12 Жалюзи. 13 Имеются в виду клакеры, которые за деньги поддерживали аплодисментами автора и пьес) 14. Кофейни. В ту эпоху кофейня была местом, где собирались литераторы. 15. Шайки, клики, г.е тех, кто хотет бы провалить пьесу 16. Il leur en garde de la rancune — затаил злобу 17 Разновидность комаров. Здесь имеет место игра слов: Mann — королевский цензор, которого недолюбливал Бомарше.
Вопросы:
* Relever les traits de satire sociale contenus dans ce morceau.
** En quoi Ie comique de Beaumarchais dif?re-t-u lie celui de Moliere et de celui de Marivaux?
LA «PREMIERE» D'HERNANI (1830)
RlEN que la piece d'Hernani contienne, far elle-тёте, des beautes estimables encore aujourd'hui, on ne lui accorderait certainement pas une place de cette importance dans Vhistoire du theatre frangais, si, lors de la premiere representation, eile n 'avait donne lieu a une «bataille» aussi bruyante que spectaculaire. En fait, eile permit aux partisans et aux ennemis du romantisme de se departager en deux factions resolument opposees, dont Ie parti etait pris avant meme que Ie drame eut ete joue...
A retire les savoureuses relations qui nous ont ete laissees de cette « premiere» memorable, on s'apercevra, en tout cas, que Ia nouvelle ecole ne manquaitpas de pittoresques defenseurs.
Pour bien combiner leur plan strategique et bien assurer leur ordre de bataille, les jeunes gens' demanderent a entrer dans Ia salle avant Ie public. On Ie leur permit, a condition qu'ils seraient entres avant qu'on ne fit queue. On leur donna jusqu'a trois heures. C'eut ete bien si on les avait laisses monter, comme faisaient les claqueurs2, par la petite porte de l'obscur passage maintenant supprime. Mais Ie theatre, qui apparemment ne desirait pas les cacher, leur assigna la porte de la rue Beaujolais, qui etait la porte royale; de crainte d'arriver trop tard, les jeunes bataillons arriverent trop tot, la porte n'etait pas ouverte, et des une heure les innombrables passants de la rue Richelieu virent s'accumuler une bande d'etres farouches et bizarres, barbus, chevelus, habilles de toutes les facons,
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excepte a la mode, en vareuse, en manteau espagnol, en gilet a la Robespierre, en toque a la Henri Ш, ayant tous les siecles et tous les pays sur les epaules et sur la tete, en plein Paris, en plein midi. Les bourgeois s'arretaient stupefaits et indignes. M. Theophile Gautier surtout insultait les yeux par un gilet de satin ecarlate et par l'epaisse chevelure qui lui descendait jusqu'aux reins.
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